Reliure traditionnelle14 juin 2016
La reliure traditionnelle a une structure avec support (avec nerfs), avec mors et avec chasses.
Les méthodes employées assurent à cette reliure, souplesse et solidité indispensables pour résister aux manipulations successives.
Le point de couture des cahiers peut varier en fonction des besoins du livre. La couture étant l’essence même d’une reliure, son démontage doit être justifié par les interventions que nécessite le corps d’ouvrage. La couture sur nerfs apparents est préférée à la couture grecquée car elle donne un meilleur soutien, une plus grande souplesse d’ouverture et une plus grande solidité à long terme. Elle permet en outre un emploi minimal de colle sur le dos des cahiers.
Pour les volumes dont l’épaisseur des cahiers dépasse 3 mm, la pratique de grecques est proscrite. Pour ceux dont les cahiers sont très épais (à partir de 5 mm), toutes les structures nécessitant un encollage du dos doivent être évitées car l’encollage devient très facilement excessif et surtout inutile à la bonne tenue du dos.
Pour ce type de corps d’ouvrage, il est préférable de réemployer des techniques plus simples comme des coutures directes au dos de la reliure traversant la couvrure.
Une attention particulière est portée pour protéger, consolider le dos tout en veillant à garder sa souplesse.
Reliure traditionnelle et dégradations
Le vieillissement des documents est inexorable. La restauration permet seulement de ralentissement du processus. Le papier se détériore essentiellement par des facteurs internes liés au type et à la qualité des fibres et des matières premières utilisées ainsi que par des facteurs externes.
Deux types de dégradations sont identifiés consécutifs à ce vieillissement.
Dégradations dues à l’environnement
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La lumière
l’ultraviolet
l’infrarouge
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L’humidité
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La température
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La pollution
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Les facteurs biologiques et chimiques
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Les facteurs humains
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Les catastrophes naturelles et accidentelles
Dégradations dues à des facteurs internes au papier