Papier marbré - Atelier de reliure
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boîte de conservation - atelier de reliure

Nettoyage à sec

Le dépoussiérage dans la conservation des documents

Dans la conservation des documents, le nettoyage à sec  est une opération préalable très importante.

Il s’effectue sans produit mouillant, il est mécanique et n’est efficace qu’en surface. Il a pour but :

  • d’éliminer les dépôts résiduels

De fait, les particules solides et volatiles contenues dans la couche superficielle du document ne s’incrusteront pas dans le papier.

Cette opération est systématiquement réalisée sur tous les documents pouvant supporter l’action. Un document présentant de nombreuses déchirures ou lacunes, un papier très altéré ou pelucheux doivent faire l’objet d’une attention et minutie particulières pour ne pas engendrer de nouvelles dégradations.

Cette opération peut s’effectuer par extraction à l’aide d’un pinceau souple en fibres naturelles ou à l’aide d’un aspirateur spécialisé.

Le gommage dans la conservation des documents

Le gommage est un traitement indispensable lorsqu’une partie du document est recouverte de poussières qui nuisent à sa lisibilité et peuvent être un facteur de dégradation du papier, pour autant, il ne doit pas conduire à un aspect hétérogène du document. La poussière s’enlève dès lors, avec une pression maîtrisée de façon à n’entraîner aucune abrasion prononcée à l’aide d’une gomme en poudre,(gomme chaussette) ou gomme en bloc.

Nettoyage aqueux

Lavage – Généralités

Exclusivement pour les documents sur papier qui supporteront l’intervention sans altération :

  • du papier
  • des encres et pigments.

Le lavage doit s’effectuer après le dépoussiérage et/ou le gommage. Ainsi, les salissures qui ne peuvent pas être éliminées par le dépoussiérage et le gommage, le seront éventuellement par un nettoyage aqueux, quelle que soit la technique envisagée.

Au cours d’un lavage, l’eau sur la cellulose du papier a une première action sur la texture même.

Les effets du lavage

  • Le lavage réintroduit des molécules d’eau entre les fibres qui, en gonflant, se réorganisent en une composition moins rigide. Le papier retrouve de la souplesse et une meilleure résistance mécanique après le séchage.
  • D’autre part, le gonflement des fibres entraîne un jeu dimensionnel qui libère les produits de dégradation, les acides solubles et les impuretés apparus dans le papier avec le temps.
  • L’eau solubilise également les produits de dégradation de la cellulose.
  • Le jaunissement dû à l’oxydation s’élimine également en partie au cours du lavage. C’est un traitement physico-chimique à part entière.

Toutefois, bien qu’améliorant le potentiel Hydrogène (pH), le lavage ne constitue pas une désacidification puisqu’il ne neutralise pas tous les acides et ne procure pas de réserve alcaline.

En résumé, le but du lavage est :

  • d’éliminer une partie des impuretés et
  • de retrouver une meilleure lecture du document.

Le lavage peut se réaliser en une immersion totale dans un bain ou par flottaison et doit avoir une durée maximale de 20 minutes. L’eau doit avoir une température maximale de 30°.

Les documents doivent impérativement être glissés ou posés entre deux polyester non-tissés ou tissés afin de faciliter les manipulations et d’éviter de toucher directement un document humide qui est, par conséquent, très vulnérable.

Avant d’immerger un document :

  • Une pré-humidification recto et verso au pulvérisateur rempli d’eau et d’éthanol dilué à 50% peut être réalisée afin d’éviter des torsions et des contraintes brusques.
  • L’alcool diminue les tensions superficielles de l’eau et facilite ainsi une meilleure pénétration de l’eau dans le document lors du lavage.

L’instabilité des matériaux constitutifs de l’objet

Le papier

La stabilité d’un matériel est sa capacité à maintenir invariables toutes ses propriétés physiques et chimiques. C’est un critère indispensable dans la conservation des documents.

  • Les papiers fabriqués à base de fibres végétales sont de bonne constitution et préviennent très bien de l’acidité,
  • à l’inverse des papiers modernes obtenus avec de la pâte mécanique contenant du bois.

La qualité d’un papier et de ses composants détermine sa résistance au vieillissement. De façon générale, les papiers avec bois c’est à dire faits de pâte mécanique, ont un longévité moindre que ceux issus de pâte chimique car ils contiennent de la lignine qui provoque le jaunissement après une exposition prolongée à la lumière du soleil (rayon UV).

La lignine est une substance qui a un rôle de protection et de support dans les plantes. Cette matière plastique et rigide possède un faible degré de polymérisation. Composé instable, il est très photo-oxydable avec pour conséquence la formation de composés acides qui attaquent la cellulose.

 

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