La couleur pourpre30 décembre 2019
Les premiers écrits sur couleur pourpre
les céramiques pourpres
Les premiers écrits en écriture cunéiforme sur support couleur pourpre remontent aux temps des Assyriens, plus d’un millénaire avant notre ère.
Des céramiques colorées ont été datées de 1400 ans avant J.-C., soit vers la fin de l’âge du Bronze chez les Phéniciens sur la côte de l’actuel Liban.
La couleur pourpre était toujours conservée, protégée par la sécheresse.
Les papyrus
De nombreux papyrus du début de notre ère en font également mention. Codicologie
Les vêtements couleur pourpre
En 331 avant J.-C., alors qu’Alexandre le Grand prenait Suse la capitale de la Perse, il y trouva dans le trésor royal des vêtements teints à la pourpre, d’une valeur estimée à 29 millions de francs or en 1890. Vieux de près de deux siècles, ils n’avaient rien perdu de leur éclat.
L’empereur Néron amena cette teinture au firmament, se la réservant pour lui seul, sous peine de mort.
La chute de Byzance (Constantinople) en 1453 marquant la fin du Moyen-Age entraîna aussi la fin du règne de la pourpre après des siècle de noblesse.
La pourpre entra ensuite dans l’oubli, remplacée par des couleurs moins chères comme la cochenille.
D’où venait donc cette couleur pourpre
Les documents anciens nous indiquent des procédures qui sont toujours utilisables actuellement. Pour teindre à la pourpre, il faut d’abord se procurer des coquillages de la famille des Murex et extraire la partie de l’animal où se trouve la glande hypobranchiale. Celle-ci se présente comme une petite bande d’environ deux centimètres de long sur cinq millimètres de large et de moins d’un millimètre d’épaisseur. Cette glande sécrète un mucus contenant les précurseurs de la pourpre. Ces précurseurs sont comme pour l’indigo sous une forme incolore et développent leurs couleurs à l’air. La lumière peut influencer le phénomène, comme l’espèce de coquillage utilisé.
Ces glandes sont laissées plusieurs jours à une température d’une quarantaine de degrés dans un milieu alcalin à base d’urine et d’autres ingrédients. Les tissus sont ensuite trempés dans ces bains et exposés à l’air pour que la couleur se développe.
Les tons obtenus peuvent varier du bleu pur à un violet rouge selon l’espèce et le processus d’extraction. Ces différences proviennent essentiellement de la proportion indigo/pourpre fournie pour le mollusque.