Papier marbré - Atelier de reliure
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Reliure byzantine - Atelier de reliure

L’ Empire romain d’Orient (+1453) ou Empire byzantin jusqu’en Turquie.

La reliure byzantine

Durant cette longue période de l’histoire, la reliure byzantine est apparue sous plusieurs formes en fonction de leur objectif.

La reliure d’inspiration byzantine

Cette ouvrage garde les caractéristiques principales de la reliure byzantine, à savoir sa couture particulière avec un point chevron, ses ais de bois et son absence de chasse.  La couture chevron est une des plus anciennes utilisée pour le maintien des cahiers. Les premiers codex se présentaient ainsi cousus.

Initialement couverts de cuir ou d’étoffes précieuses, les plats en bois restent nus ainsi que le dos. Alliant robustesse et fragilité cette reliure vous fera voyager dans le temps pendant sa  création et tout au long de sa vie.

Le travail des plats en bois demande de la patience et de la minutie.

Le Moyen Age byzantin

Les régions qui composent la périphérie orientale du monde byzantin au Moyen Age (Géorgie, Arménie, Asie Mineure, Syrie, Palestine, Egypte copte, Nubie, Ethiopie) forment une mosaïque bigarrée du peuples et de races dont le passé, la situation politique, les options religieuses à l’intérieur de l’orthodoxie et la sensibilité sont différents de ceux des Grecs et des Slaves au Moyen Age. Leur histoire a trois points communs :Reliure byzantine, évangile arménien3

  • Une christianisation précoce qui a eu lieu avant le IVe siècle pour les coptes, vers 300. Les Arméniens, dans le premier tiers du IVe siècle. Les Géorgiens, vers 330. Les Syriens, vers 318.
  • L’appartenance à la culture byzantine tout en ayant leurs propres traditions.
  • La menace, voire l’occupation par les Perses ou les Arabes musulmans, excepté la Cappadoce, mais elle connut, comme l’Arménie, les raids dévastateurs des Turcs Seldjoucides à partir du XIe siècle.

 

Les supports d’écriture

Le mot latin codex vient de caudex (souche, tronc d’arbre) et signifie par métonymie « tablette pour écrire ». L’étymologie garde ainsi la trace de ce que le passage du volumen au codex, qui se produisit lentement entre le Ier siècle et la fin du IV, se fit d’abord lorsque les Romains, qui utilisaient des tablettes de bois recouvertes de cire pour les écrits de la vie quotidienne, relièrent ensemble plusieurs tablettes (une dizaine) par une feuille ou par des lanières de parchemin collées sur le grand côté.

Le rouleau de papyrus, puis de parchemin persista longtemps à Rome comme support noble des oeuvres littéraires, mais on employait les tablettes, pour économiser le parchemin, dans diverses situations où cela s’avérait plus commode : brouillons, notes rapides …

Le codex se révélait d’emblée plus économique puisqu’on pouvait écrire sur les deux faces de la feuille de parchemin : au VIe siècle encore, Grégoire le Grand, pape de 590 à 604, observait qu’il avait fait tenir en six codex une oeuvre qui occupait trente cinq rouleaux. Le codex, en effet, non seulement contenait

  • plus de textes mais occupait aussi beaucoup moins de place dans les bibliothèques.
  • Pour le lecteur, il facilitait les retours en arrière et procurait ce plaisir très particulier de tourner les pages.
  • Le codex permit de plus une organisation plus rationnelle du texte : pagination, division en chapitres, table des matières. Il devint facile de gloser, exercice scolastique par excellence, et de prendre des notes, tandis qu’avec le rouleau, qui demande à être tenu des deux mains, il était impossible à la même personne de lire, d’écrire et de dérouler le parchemin en même temps.

Plus tard, grâce aux imprimeurs, artisans d’une autre révolution capitale dans l’histoire de l’écrit, le codex allait devenir livre.

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